Personne n'a oublié que c'est sur cette piste de glace aux pieds des vagues que se déroula, au mois d'août 1984, le retentissant boycott de l'équipe de France pendant le traditionnel tournoi international d'Anglet, aujourd'hui disparu. Mais ce fait divers peu reluisant ne doit pas faire oublier que le club du sud-ouest a apporté une contribution importante à l'essor du hockey sur glace français. 

Pour preuve, après un bref passage dans l'élite pendant deux saisons de 1992 à 1994, les Orques ont effectué un retour remarqué dans la ligue depuis maintenant trois saisons. Le mérite en revient principalement à l'entraîneur espagnol Karlos Gordovil qui a apporté sa touche personnelle en transformant les matchs de hockey en de véritables corridas, mais dans le bon sens du terme! En effet, si les hockeyeurs basques donnent parfois l'impression de donner l'estocade avec leurs crosses et de danser des flamencos endiablés patins aux pied, c'est que la formation du sud ouest a la particularité de posséder un très fort contingent de renforts étrangers d'origine espagnole. 

Mais le président Christian Taburet qui a pris les rênes du club au même moment que son entraîneur ibère, ne veut pas se contenter de cette spécificité locale un peu folklorique, ce qui explique la présence lors de la saison 1999-2000 d'une véritable armada étrangère composée d'un savant mélange de canadiens, slovaques et autres finlandais. Le recrutement du célèbre défenseur international français Denis Perez et l'arrivée de l'ex amiénois Roger Dubé confirment la volonté du président des Orques de faire à court terme de son club l'un des plus importants de la Ligue Elite. 

Après des débuts chaotiques qui ont vu par exemple le limogeage de l'entraîneur Yvan Guryca en 1997 et les départs précipités des deux renforts canadiens, Therrien et Mrin lors de la même saison, on assiste indiscutablement à une stabilisation du club d'Anglet et au renforcement de ses structures.
Le temps des tâtonnements est bien fini...